Le profil « Growth » ou Tech » recherché pour les sociétés entrées en bourse depuis 20 ans offre t’il de meilleurs rendements pour l’investisseur que le profil Value qui prévalait nettement avant l’année 2000 ?
Sur les 498 sociétés entrées en Bourse depuis 1996 en France toujours au cotées au 30 juin, toutes capitalisations boursières confondues, dont le siège social est en France :
Graphique 1 : La somme des chiffres d’affaires, et des capitalisations boursières à la 1ère cotation année par année depuis 1996, comparées aux capitalisations boursières au 30 septembre 2024 est en baisse (ce qui augmente le risque pour l’investisseur ainsi que théoriquement (…) la prime de risque de l’émetteur) en raison du :
· Nombre élevé des retraits de cote depuis quinze ans,
· Positionnement technologique orienté « Tech » et « Growth » (quand on n’est pas en mode start-up) plutôt que « Value » des sociétés entrées en bourse.
Graphique 2 : La somme des résultats nets et des capitalisations boursières à la première cotation année par année depuis 1996, comparée aux capitalisations boursières au 30 septembre 2024 confirme le statut « Tech & Growth » des entreprises depuis la crise de 2008. Comme nous le disons depuis des années, à l’exception brillante de DASSAULT SYSTEMES (IPO en 1996) et d’EUROFINS (IPO en 1997) toutes deux au CAC 40, cette systématisation de statut Tech ne semble pas dégager de performances attractives pour les investisseurs :
Graphique 3 : Le nombre d’IPO (Offres publiques, levée de fonds au 1er jour de cotation) et de Cotations directes (Cotations sans levée de fonds au 1er jour) comparé au nombre de transferts pour les sociétés entrées en Bourse entre 1996 et juin 2024 et toujours cotées, montre que les transferts représentent une part de plus en plus importante dans les opérations en raison de la nécessité pour les sociétés cotées d’adapter leur marché de cotation à leurs contraintes (budget, performances, réglementation).
Le nombre de transferts dits « défensifs » (société cotée sur Euronext IFRS réglementé transférée sur Euronext Growth) est nettement supérieur aux transferts inverses dits « offensifs ».
Où sont passées nos entreprises « Value » ?
Fin de l’article.
Publié sur LinkedIn par Louis-Victor d’Herbès le 15 octobre 2024.