Le bootstrapping (en français « bottes bien lacées ») est une méthode de création d’entreprise et de gestion qui utilise les ressources propres en évitant de lever des capitaux extérieurs, et en fait une « ardente obligation ».
Si cette méthode n’est pas adaptée au financement d’une transition industrielle majeure telle qu’une usine de batteries, de composants électroniques, de vaccins ou de cœurs artificiels, elle est intéressante en soi, et aussi par ce qu’elle induit en nos temps actuels : respect de l’argent et de la ressource engagée, refus d’une certaine forme de financiarisation de l’économie, modèles économiques pouvant être complexes mais rendus simples donc robustes et intégrant souvent une économie circulaire, une innovation frugale, une citoyenneté augmentée.
Et aussi, respect du temps long quotidiennement construit par un sens de l’efficacité et de la performance érigé en éthique.
Cette méthode a été utilisée par plusieurs entreprises en des temps plus anciens, devenues de grandes entités cotées sur un marché financier ou non. Elle constitue maintenant une tendance de business.
Elle correspond aussi à notre conviction bien ancrée que les meilleurs fonds propres sont les bénéfices nets.
Je pense que le bootstrapping dans les PME et les ETI, y compris celles cotées sur un marché financier dont un grand nombre a appris à s’autofinancer, a un grand avenir.
Publié sur Linkedin par Louis-Victor d’Herbès le 16 octobre 2023.